31 juillet 2019

Direction Amsterdam

Centraal Station
Chaque année, le grand rassemblement des Urban Sketchers a lieu dans une ville différente. En Europe, en Asie ou aux USA. Chaque continent a son tour ! L'an dernier c'était Porto, exceptionnellement, cette année Amsterdam.
Cela faisait longtemps que je n'y étais pas revenue. Quel enchantement ! Une ville au caractère affirmé avec ses canaux bordés d'arbres, d'églises aux clochers étonnants, etc...
Ici la gare, impressionnant monument de briques construit au XIXe siècle par Pierre Cuypers, le même qui édifia le Rijkmuseum. Ce bâtiment repose sur 9000 pilotis enfoncés dans le sable sur 3 ilots artificiels. Car la Hollande est un pays sous le niveau de la mer... d'où son nom de Pays-bas !
Curieuses horloges : celle du pavillon de droite indique les heures et celle du gauche... la direction du vent.
Chose étonnante aussi : le parking en plein air, non pas de voitures mais de vélos. 7000 places quand même. C'est dire l'importance du vélo dans la ville d'Amsterdam.

Fondé au XIVe siècle, le Beghinhof, ou béguinage abritait une communauté de dames catholiques qui venaient en aide aux malades. Un havre de paix et de fraîcheur en ces temps de canicule. 
Quant aux vélos, il y en a partout. Ca grouille. Des feux bicolores rouge et vert sont là pour organiser le flux entre les piétons et les vélos. Le tram est plus sûr (3,20€ pour 1h).

Egelantiergracht. L'un des 4 canaux les plus prestigieux de la ville
La numérotation des grands canaux se fait à partir de la gare centrale. Un peu comme à Paris à partir de la Seine. Et ça tourne dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Les numéros impairs à gauche, les numéros pairs à droite.
7000 de ces maisons bordant les canaux sont classées monuments historiques. Elles datent essentiellement du XVIIe et XVIIIe siècles. L'imposition fiscale au prorata de la surface occupée au sol explique leur étroitesse. Le nombre de fenêtres sur la largeur de la façade indiquait aussi la fortune du propriétaire. La majeure partie en ont 3. La maison de Rembrandt, elle, en comportait 4 ou 5. C'est dire la taille de sa fortune dans ses jours fastes.
Par ailleurs, si elles paraissent s'incliner vers le canal, c'est pour éviter que les charges hissées par le crochet au sommet, ne viennent heurter la façade. Car impossible de monter quoique ce soit vu l'étroitesse des escaliers. Le penché en latéral est une autre histoire. Car comme la gare, les pilotis sur lesquels reposent les maisons s'enfoncent.

Dans le cœur historique, autant de vélos que de ponts. Celui-ci est en bois et à bascule pour laisser passer les grosses péniches. Il est typique d'Amsterdam. Sur Rembrandtplein, la place Rembrandt, est édifié une sculpture en bronze d'une vingtaine de statues figurant la milice bourgeoise de 1642, la fameuse ronde de nuit du peintre. Chacun y va de son petit selfie en compagnie d'une statue ! 

Ah, les clochers d'Amsterdam et leur carillon ! Ils ressemblent plus à des tours ouvragés. Rembrandt fut inhumé dans la fosse commune de Wester Kirk (l'église de l'ouest) en 1669.
Amsterdam ne peut que s'étendre sur les iles environnantes. Au nord-est de la gare, en traversant l'Ij, de nouveaux quartiers émergent. Ici à Javaeiland dont le nom rappelle les anciennes colonies d'Indonésie. Un quartier résidentiel et contemporain avec quelques immeubles tordus comme un clin d'œil aux vieilles maisons.

La température a grimpé jusqu'à 36°... Pour clore ce 4e jour de symposium, petite virée à la "plage", face au musée national de la Marine, ses vieux galions et le Nemo, une proue de cuivre vert construit par Renzo Piano, abritant le musée des technologies. Bye bye Amsterdam, rendez-vous l'an prochain à Hong-Kong ?